Je te mentirais si je te disais que je n'ai pas l'esprit de compétition. Comme tous les sportifs, j'adore être la meilleure, j'adore gagner. Et pas que dans le sport, dans tous les domaines - mais je te rassure, quand je ne gagne pas, ça va très bien quand même, je suis très bonne perdante -.
En revanche, je déteste la compétition, du plus profond de moi-même. Et j'ai bien conscience d'être totalement contradictoire en te disant ça.
J'ai commencé la compétition très jeune, en gymnastique, j'avais 9-10 ans, je suivais minimum 10 heures d'entrainement par semaine, j'en demandais trop à mon corps, j'en demandais trop à ma tête. L'esprit de compétition était présent au sein même de l'équipe, mais trop, beaucoup trop, et surtout dans ses mauvais côtés.
Je me suis tout cassé, chevilles et coudes en particulier, et j'ai fini par arrêter la gymnastique, parce que je n'avais plus aucun plaisir à en faire.
Par la suite, je suis devenue allergique à la compétition. J'ai continué le sport à haute dose, mais uniquement pour le plaisir. En presque 15 ans, j'ai du participer à 3 concours de saut d'obstacle, un parcours de TREC, une ou deux compétitions UNSS d'athlétisme, et des compétitions UNSS de gymnastique au collège, auxquelles je me rendais sans aucune pression et juste pour me faire plaisir.
En y repensant bien, je ne garde aucun bon souvenir fort de mes années de compétition, je me souviens du stress, je me souviens des savons que les entraîneurs pouvaient nous passer, je me souviens de la douleur physique. En revanche je garde des souvenirs fabuleux de freestyle de danse hip hop, du festival dont j'étais la co-organisatrice, de mes années de monitorat de voile, pendant lesquelles j'ai pu transmettre aux autres toute cette passion qui me faisait vibrer, toutes ces sensations qui illuminaient mes journées, lorsque je pouvais poser mes pieds sur la mer et sentir le vent tirer dans mes bras.
Il m'a fallu arriver à 26 ans et intégrer une équipe de Horseball pour vraiment renouer avec la compétition. Mais cette fois-ci c'est différent, parce qu'on est une vraie équipe, et qu'on prend du plaisir à jouer.
Elle est là la clé, le plaisir. Pour moi c'est la chose à garder toujours en vue lorsque l'on fait du sport, quel qu'il soit : si l'on ne prend pas de plaisir, alors ça ne sert à rien.
Je pense que l'esprit de compétition tue le plaisir que l'on prend dans le sport. Et j'ai du mal à comprendre ces gens qui ne sont là que pour battre les autres.
Je fais du sport avec cette idée en tête de toujours me dépasser, de toujours faire mieux. Si je gagne en étant mauvaise, ma victoire aura un goût amer, si je perds en étant meilleure que d'habitude, alors je serais fière de moi, même en étant consciente que j'ai encore du chemin à faire pour arriver au niveau de ceux qui m'ont battue.
Je pense que la seule compétition que l'on doit livrer, c'est contre soi-même. Tant que l'on progresse, peu importe l'importance du progrès, alors on gagne. Contre soi-même. Et on peut être fier de soi.
Cela faisait très longtemps que je n'avais plus fait de sport sans prendre de plaisir, mais le weekend d'avant, j'ai malheureusement vécu de nouveau la mauvaise compétition, celle avec son mauvais esprit, celle qui t'enlève tout le plaisir du sport.
Deux matchs contre la même équipe, les champions de la région voisine, et le premier gagné. Par nous, la petite équipe nouvellement créée, les débutants.
C'était un beau match et les deux équipes ont bien joué, la victoire n'a pas été facile, et nous sommes sortis vraiment satisfaits de nous et du match. Mais sur leurs visages, on pouvait voir que le retour serait difficile.
Et effectivement, quelques heures plus tard, ils jouaient avec notre mental, dans un match violent qui m'a laissé les genoux et les cuisses pleins de bleus. Ils ont fait faute sur faute, se sont amusés à nous provoquer, à nous pousser, à nous déstabiliser.
Et ils ont réussi, on a perdu. Mais pire, aucun de nous n'a pris de plaisir dans ce match. On est rentrée amers, déçus, mais pas de nous, du match, de son esprit, du fait que ceux qui s'étaient déplacés pour nous encourager loin de notre ville n'avaient pas pu voir du beau Horseball.
Je déteste cet esprit, et j'espère le rencontrer le moins souvent. En attendant je vais continuer de bosser dur pour m'améliorer, on va continuer à se faire des entraînements délires dans la bonne humeur avec mon équipe, à se charrier quand on loupe des buts, à tenter de belles choses en match même si cela se solde par une défaite. Parce que tous, on est là pour ça, s'améliorer, s'amuser, rire, se dépasser, et jouer, encore et encore.
Je me suis tout cassé, chevilles et coudes en particulier, et j'ai fini par arrêter la gymnastique, parce que je n'avais plus aucun plaisir à en faire.
Par la suite, je suis devenue allergique à la compétition. J'ai continué le sport à haute dose, mais uniquement pour le plaisir. En presque 15 ans, j'ai du participer à 3 concours de saut d'obstacle, un parcours de TREC, une ou deux compétitions UNSS d'athlétisme, et des compétitions UNSS de gymnastique au collège, auxquelles je me rendais sans aucune pression et juste pour me faire plaisir.
En y repensant bien, je ne garde aucun bon souvenir fort de mes années de compétition, je me souviens du stress, je me souviens des savons que les entraîneurs pouvaient nous passer, je me souviens de la douleur physique. En revanche je garde des souvenirs fabuleux de freestyle de danse hip hop, du festival dont j'étais la co-organisatrice, de mes années de monitorat de voile, pendant lesquelles j'ai pu transmettre aux autres toute cette passion qui me faisait vibrer, toutes ces sensations qui illuminaient mes journées, lorsque je pouvais poser mes pieds sur la mer et sentir le vent tirer dans mes bras.
Il m'a fallu arriver à 26 ans et intégrer une équipe de Horseball pour vraiment renouer avec la compétition. Mais cette fois-ci c'est différent, parce qu'on est une vraie équipe, et qu'on prend du plaisir à jouer.
Elle est là la clé, le plaisir. Pour moi c'est la chose à garder toujours en vue lorsque l'on fait du sport, quel qu'il soit : si l'on ne prend pas de plaisir, alors ça ne sert à rien.
Je pense que l'esprit de compétition tue le plaisir que l'on prend dans le sport. Et j'ai du mal à comprendre ces gens qui ne sont là que pour battre les autres.
Je fais du sport avec cette idée en tête de toujours me dépasser, de toujours faire mieux. Si je gagne en étant mauvaise, ma victoire aura un goût amer, si je perds en étant meilleure que d'habitude, alors je serais fière de moi, même en étant consciente que j'ai encore du chemin à faire pour arriver au niveau de ceux qui m'ont battue.
Je pense que la seule compétition que l'on doit livrer, c'est contre soi-même. Tant que l'on progresse, peu importe l'importance du progrès, alors on gagne. Contre soi-même. Et on peut être fier de soi.
Cela faisait très longtemps que je n'avais plus fait de sport sans prendre de plaisir, mais le weekend d'avant, j'ai malheureusement vécu de nouveau la mauvaise compétition, celle avec son mauvais esprit, celle qui t'enlève tout le plaisir du sport.
Deux matchs contre la même équipe, les champions de la région voisine, et le premier gagné. Par nous, la petite équipe nouvellement créée, les débutants.
C'était un beau match et les deux équipes ont bien joué, la victoire n'a pas été facile, et nous sommes sortis vraiment satisfaits de nous et du match. Mais sur leurs visages, on pouvait voir que le retour serait difficile.
Et effectivement, quelques heures plus tard, ils jouaient avec notre mental, dans un match violent qui m'a laissé les genoux et les cuisses pleins de bleus. Ils ont fait faute sur faute, se sont amusés à nous provoquer, à nous pousser, à nous déstabiliser.
Et ils ont réussi, on a perdu. Mais pire, aucun de nous n'a pris de plaisir dans ce match. On est rentrée amers, déçus, mais pas de nous, du match, de son esprit, du fait que ceux qui s'étaient déplacés pour nous encourager loin de notre ville n'avaient pas pu voir du beau Horseball.
Je déteste cet esprit, et j'espère le rencontrer le moins souvent. En attendant je vais continuer de bosser dur pour m'améliorer, on va continuer à se faire des entraînements délires dans la bonne humeur avec mon équipe, à se charrier quand on loupe des buts, à tenter de belles choses en match même si cela se solde par une défaite. Parce que tous, on est là pour ça, s'améliorer, s'amuser, rire, se dépasser, et jouer, encore et encore.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire